COMMUNIQUÉS

LA MARCHE DES FIERTÉS REPORTÉE

Demain, samedi 1ᵉʳ juillet à 14h à la Porte d’Aix, nous devions marcher pour revendiquer nos droits, trop souvent remis en cause et pour fêter le 30ᵉ anniversaire de la Pride Marseille.  

La Préfecture de Police devait assurer la sécurité de la marche en bloquant la circulation et en fluidifiant le trafic. Suite à la mort de Nahel et aux évènements récents qui se sont déroulés à Marseille et dans l’ensemble du pays, la Préfecture de Police a décidé de se désengager du dispositif de sécurité pour assurer d’autres missions et nous a expressément demandé de tenir ces points de circulation.

À moins de 24 heures de l’évènement, la Pride Marseille n’est pas en mesure de trouver une centaine de personnes compétentes pour assurer ces missions avec la logistique que cela implique (véhicules légers et lourds, gilets, signalisation, etc). 

L’équipe de Fierté Marseille Organisation a donc décidé de reporter la Marche des Fiertés à une date ultérieure. Toute l’équipe, mobilisée depuis septembre 2022, est en colère et déçue de cette décision, mais la sécurité de notre communauté est primordiale. 

Toutefois, afin de maintenir la viabilité de notre association Fierté Marseille Organisation, qui est aussi en charge du futur Centre LGBTQIA+, nous avons décidé de maintenir notre soirée officielle à la Cartonnerie Friche Belle de Mai. Cette soirée nous permettLra de rendre visible notre communauté et de mettre en avant nos revendications et d’offrir aux personnes LGBTQIA+ un lieu de refuge, d’informations et de convivialité dans ce contexte si particulier et difficile pour toustes.

Mardi, un enfant est décédé sous les balles d’un policier : la Pride Marseille est triste et révoltée. Nous condamnons toutes les violences policières et soutenons la famille de Nahel et s es proches.

L’association Fierté Marseille Organisation

Contact : bureau@pride-marseille.com

APPEL À MOBILISATION NATIONALE POUR LE DROIT À L’IVG POUR TOU·TE·S

Le jeudi 9 novembre 2022, la Commission des Lois de l’assemblée nationale a adopté une proposition de loi pour inscrire l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) dans la constitution. Si nous pouvons nous réjouir qu’une telle disposition puisse être protégée par notre constitution, nous dénonçons très fermement l’amendement N° CL16, porté par la députée Renaissance, Aurore Bergé, qui exclut les hommes trans, les personnes non binaires et les personnes intersexes, de façon générale toute personne pouvant porter un enfant, mais n’ayant pas un état civil féminin.

D’un texte général « Nul ne peut être privé du droit à avorter », qui insistait sur la qualité de liberté fondamentale inconditionnelle d’un tel droit, on passe ainsi à « Nulle femme ne peut être privée du droit à avorter ». Cet amendement, en conditionnant un droit primordial humain à une case d’état civil, est d’une violence inouïe. En prétendant protéger le droit à l’avortement, on crée une zone de non droit pour toute une catégorie de la population : les hommes trans, les personnes non binaires et les personnes intersexes… 

Il n’y a pas de débat, seulement des faits : les hommes trans, personnes non binaires ou personnes intersexes peuvent avoir un utérus, porter des enfants, ou interrompre une grossesse non désirée. Le respect de leur autodétermination de genre est un droit fondamental humain et par conséquent l’IVG se doit d’être accessible à toutes et à tous quelle que soit son identité de genre.

Aurore Bergé et les député·e·s du parti présidentiel, après avoir exclu les personnes trans du droit d’accès à la PMA (Procréation Médicalement Assisté), s’illustrent à nouveau avec un projet de loi foncièrement transphobe. Rappelons que cet amendement a été proposé consécutivement à la rencontre de la députée Aurore Bergé avec des figures du mouvement anti-trans, soutenu par l’extrême droite. Il est inadmissible qu’une députée de la majorité cautionne et de surcroît soutienne publiquement une telle idéologie. Rappelons que la transphobie est un délit1.

Alors que notre société traverse une grave crise sociale, où des droits humains durement acquis sont remis en cause, et où les personnes trans et intersexes sont quotidiennement insultées, dénigrées et discriminées dans l’accès à la santé, au logement et au travail, il est urgent de construire une riposte féministe et de se mobiliser pour défendre les droits reproductifs. 

Nous, associations de lutte contre les discriminations, sommes profondément inquiet·e·s de ce recul historique. Nous appelons l’ensemble des associations / collectifs / marches des fiertés / centre LGBTQI+ / personnalités publiques et politiques à se mobiliser et à suivre notre appel au rassemblement, devant leur hôtel de ville et d’interpeller leurs élu·e·s locaux.

Ce vendredi 18 novembre à 19h, rassemblons-nous pour les droits des personnes trans et intersexes, et pour soutenir le droit à l’avortement pour toutes et tous.  

La Pride Marseille remercie chaleureusement l’ensemble des collectifs, associations, structures, et personnalités cosignataires de ce communiqué de presse : Fierté Marseille Organisation ; ACGLSF ; Act Up-Paris ; Association MANOSQUEER ; Association T-Time ; Association TRANSAT ; Bi’Cause ; Centre lgbtqi+ Paris-ÎdF ; Collectif Archives LGBTQl+ ; Collectif IDEM ; Collectif Qoeur Qoeur ; Coming out ; Commission LGBTI+ d’EELV ; Contact 13 ; Couleurs Gaies ; DramaQueer FC ; Fédération Sportive LGBT+ ; Fiertés Pas-de-Calais ; Inter-LGBT ; Jean-Luc Romero-Michel – Adjoint à la Maire de Paris ; Laurence Vanceunebrock – Députée ; Les Assises Lesbiennes de Marseille ; Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence Couvent des Chênaies « Mission des Cagoles » ; NOSIG – Centre lgbtqi+ de Nantes ; Rainbhôpital ; Rando’s Provence ; Séropotes ; Stop Homophobie ; Strass – Syndicat du Travail Sexuel ; Théo Challande Névoret – Adjoint au Maire de Marseille.

Contact presse : Lilian RIVIÈRE – 06 06 86 54 50 / lilian.riviere@pride-marseille.com

1 1 an d’emprisonnement et 45 000 d’amende. 

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE VIH / SIDA

En cette journée mondiale de lutte contre le VIH / SIDA, la Pride Marseille tient à rappeler que la sérophobie existe toujours au sein de notre société, y compris au sein de notre propre communauté.

1er décembre Journée de lutte contre le VIH/sida

En effet, la sérophobie frappe encore insidieusement au quotidien : que ce soit les refus de soins ou de services, les poncifs sur les applis de rencontres (“t’es clean ?” implique qu’une personne vivant avec le VIH soit « sale ») ou encore une méconnaissance inquiétante des médecins généralistes sur la PrEp1, la Pride Marseille souhaite que les discriminations liées au statut sérologique VIH réel ou supposé soient condamnées, punies et en rayées une bonne fois pour toutes.

La Pride Marseille rappelle que les personnes sous traitement anti-VIH et dont la charge virale est indétectable ne peuvent pas transmettre le virus. Les outils sont là et la recherche avance, mais la réponse des pouvoirs publics n’est
toujours pas suffisante pour enrayer cette pandémie : 680 000 personnes sont mortes du SIDA en 2020 et plus d’1,5 millions de personnes ont été contaminées cette même année2.

La Pride Marseille souligne que l’inégalité d’accès aux soins s’est encore creusée avec la pandémie de COVID-19, en particulier pour l’approvisionnement des traitements antiviraux en Afrique subsaharienne. Nous rappelons à l’état qu’il est de notre devoir de solidarité d’aider toutes les populations, y compris les plus fragiles.

La Pride Marseille souhaite rappeler ses revendications et son soutien total aux associations de lutte contre le VIH :

  • Agir auprès des populations migrantes (maintien et respect de la loi contre l’expulsion des étrangers malades).
  • Agir contre les discriminations, les LGBTI phobies, qui font le lit des épidémies dans une société où les « diversités » et la séropositivité sont encore des facteurs de rejet.
  • Agir pour la défense du droit des personnes vivant avec le VIH à bénéficier d’assurances et de prêts bancaires.
  • Agir pour un accès aux soins identique en milieu libre et en prison.
  • Militer pour préserver et obtenir de nouveaux droits notamment au niveau de l’accès aux traitements (gratuité des soins pour éviter un système à deux vitesses).
  • Militer pour que l’engagement financier dans la lutte contre le sida de l’État français auprès des pays en voie de développement soit augmenté.
  • Transformer la société à travers de nouvelles approches de prévention adaptées à chaque sexualité, aux différentes personnalités et environnements.
  • Transformer la société à travers la recherche qui permet de diagnostiquer et valider de nouvelles approches.
  • Transformer la société en réalisant des campagnes de sensibilisation à destination des populations les plus vulnérables et du grand public.

La Pride Marseille tient à souligner l’initiative de la ville de Marseille ce 1er décembre d’offrir un test de dépistage rapide et gratuit et une campagne de sensibilisation sur le parvis de l’Hôtel de Ville, mais rappelle qu’il y a 650 000 tests de dépistage effectués en moins en 20203 suite à la pandémie de COVID-19 et que les pouvoirs publics doivent traiter indifféremment les deux pandémies avec une mobilisation sans égale, pour l’objectif, enfin, d’un monde sans SIDA.

1 Prophylaxie préexposition, traitement préventif qui contre les contaminations)
2 Chiffres disponibles sur ONUSIDA.
3 Chiffres disponibles sur SIDACTION.

LES REVENDICATIONS DE LA PRIDE MARSEILLE 2021 PAR LE COMITÉ DE PILOTAGE

Avec le thème « toujours trop », La Comité de pilotage de la Pride Marseille a souhaité visibiliser les étiquettes que l’on nous colle. Ces marqueurs de nos identités multiples induisent des discriminations et des violences systémiques. C’est pourquoi nous demandons des avancées sociétales et juridiques indispensables.

Ces étiquettes que l’on nous colle

Cette année, la Pride Marseille a voulu mettre en lumière les étiquettes que l’on colle trop souvent aux communautés LGBTI+ pour questionner leur impact et leur légitimité. Nous avons forcément entendu que notre communauté était souvent « toujours trop » : « trop gros·se »« trop racisé·e »« trop trans »« trop gouine »« trop folle »« trop pédé·e « « trop vieille ou trop vieux »« trop séropo »… On reproche souvent à notre communauté d’être « toujours trop » bruyante pendant ce mois des Fiertés : nous serions toujours trop présent·e·s dans les médias, toujours trop extravagant·e·s, toujours trop fier·e·s. Nous en ferions «trop» pour «pas grand-chose». La Pride Marseille souhaite rendre hommage à toutes celles et ceux qui sont qualifié·e·s de « toujours trop » car ces étiquettes sont des marqueurs parmi d’autres de nos identités multiples, et qu’elles induisent des discriminations et des violences systémiques. C’est pour cela que nous demandons aux pouvoirs publics des avancées sociétales et juridiques indispensables pour nos pairs.

Toujours trop de victimes

Suite aux confinements, il est de bon ton de croire que les victimes de LGBTIphobies ont été à l’abri. En réalité, les violences ne sont pas réservées à l’espace public. C’est souvent dans la sphère privée et avec les plus intimes que les personnes LGBTI+ sont en danger. Le confinement a été synonyme d’une lente agonie, surtout pour les plus jeunes d’entre nous. Devoir cacher son orientation sexuelle ou son identité de genre auprès de ses proches est devenu encore plus impossible, encore plus insupportable. 

Nous sommes solidaires de toutes les familles des victimes de l’année écoulée, mais nous avons une pensée particulière pour Luna, jeune lycéenne trans, qui s’est donnée la mort à Lille, à la mi-décembre dernier, à l’âge de 17 ans. Nous demandons ainsi à l’ensemble du système éducatif d’utiliser les prénoms d’usage des personnes trans, quel que soit le type d’établissement qu’elles et ils fréquentent. Les lourdeurs administratives peuvent et doivent être contournées, il en va parfois de la survie de ces élèves. Cette revendication va de pair avec une formation continue de l’ensemble des personnels éducatifs sur le sujet des LGBTIphobies. Les dispositifs existants sont balbutiants et le travail si précieux des bénévoles des associations ne peut se substituer à l’inclusion pérenne de ces sujets lors des formations des professeur·e·s.

Depuis quelques années, de nouvelles voix se font entendre, celles des victimes des thérapies de conversion. Souvent dissimulées derrière le nom de «retraites spirituelles»«d’apprentissage amoureux» dans certaines écoles privées, ou encore derrière des spécialités de médecine parallèles menées par des charlatans… elles cachent une terrible réalité : des fanatiques et idéologues de tous bords pensent qu’il est possible de changer une orientation sexuelle ou de brider l’identité de genre. Nul ne pourra nous dicter qui nous sommes : nous demandons ainsi à la majorité politique d’interdire les thérapies de conversion. Nous serons inflexibles sur ce sujet ! L’arsenal législatif existant n’est pas la réponse ferme et logique à ce qui n’est plus un épiphénomène en France. Une proposition de loi de la députée Laurence Vanceunebrock existe. Il est temps que les parlementaires s’en emparent. 

Enfin, si nous saluons les mesures prises par la municipalité en mai 2021 à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la haine anti LGBTI+, nous devons souligner que la promesse d’un Centre LGBTI+ à Marseille n’est toujours pas tenue. Nous savons que le temps politique est long, mais celui des victimes lui, est incompressible. Nous demandons ainsi que cette promesse ne soit pas un serpent de mer : Marseille doit se doter de tous les moyens possibles pour aider les associations sur le terrain.

Nous demandons également que tous les élu·e·s du territoire dénoncent toutes formes de LGBTIphobies qui seraient portées à leur connaissance et en particulier dans leurs administrations respectives : le service public se doit d’être exemplaire. Nous souhaitons également que nos élu·e·s imaginent des politiques de lutte contre les LGBTIphobies transverses : les personnes discriminées n’en ont cure des découpages administratifs de l’État.

Toujours trop de précarité

La protection et la reconnaissance de toutes et tous par l’Etat et les institutions doivent être inconditionnelles. «Liberté, Egalité, Fraternité» ne doivent plus être de simples mots. La précarité de nombreuses personnes nous indique pourtant le contraire.

Nous demandons que l’accès aux soins et au suivi médical soit possible pour toutes et tous, sans distinction du statut sérologique, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, de l’origine réelle ou supposée, du territoire ou encore de la profession. Les discriminations font le lit des IST, du VIH ou encore des hépatites, auxquels sont encore trop souvent confrontées les populations LGBTI+, migrantes et travailleuses et travailleurs du sexe (TDS). Les politiques de prévention et de protection sont bien souvent inaccessibles aux personnes les plus exposées : nous demandons un accès inconditionnel et facilité pour toutes et tous aux mesures de réduction des risques, aux moyens de protection, de contraception et de dépistage. Ces changements doivent s’accompagner de la mise en place d’une politique sociale et de protection des TDS. Nous demandons que l’Etat et les institutions territoriales luttent ensemble contre l’exploitation, le travail forcé et la traite, avec une attention particulière envers les personnes d’origines étrangères voire en situations irrégulières. Nous demandons à l’Etat d’abroger la loi du 13 avril 2016 qui interdit l’achat d’acte sexuel et participe à précariser les TDS.

Nous demandons également la régularisation de tous les demandeurs d’asile LGBTI+. À l’heure où l’Union Européenne se déclare zone de liberté pour les personnes LGBTI+, la France échoue à accueillir les personnes persécutées dans leur pays pour leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, ou à dénoncer officiellement les pays où la répression continue de s’organiser.

Cette reconnaissance à deux vitesses des réalités des personnes LGBTI+ au-delà des frontières a des conséquences sur les familles homoparentales et contribue à rendre précaire leur quotidien. Nous demandons ainsi la transcription des Etats civils pour les enfants nés à l’étranger par GPA. Il est impensable que la loi française sépare les enfants de leurs parents et complexifie tout acte administratif ou juridique pour la simple raison de ne pas vouloir reconnaître ces familles nouvelles. Pour les mêmes raisons, nous demandons la reconnaissance automatique du second parent lors d’une PMA, ainsi qu’une vraie réforme de la filiation séparant les notions de père et de mère de la biologie et prenant en compte les familles transparentales et homoparentales.

La précarité peut s’imposer aux populations LGBTI+ de tout âge, et nos seniors en sont également victimes à bien des égards. Ainsi, nous demandons que soit repensé le système de tutelle et curatelle, qui est conçu d’abord pour protéger des biens et non des individus. Cela accentue la perte d’autonomie et est ressentie comme la mise en place d’une dépendance supplémentaire imposée par la personne qui est censée protéger. Dans le même esprit, la fragilisation des personnes âgées LGBTI+ passe par le déni de leur identité affective ou de genre lorsqu’elles se trouvent dans des structures spécialisées. Ainsi, nous demandons la création d’habitats spécialisés pour les aîné·e·s LGBTI+ qui le souhaitent, dans lesquels elles et ils pourront vivre pleinement leur identité et leur sexualité sans critique, ni jugement.

Toujours trop… de contrôle

Si la France est un état de Droit, elle a également des devoirs. La Constitution assure que l’égalité devant la loi est la même pour toutes les citoyennes et citoyens sans distinction. Aujourd’hui, le système établi va à l’encontre de ces principes fondamentaux : l’État exerce un contrôle encore trop abusif des corps de notre communauté.

Nous demandons que la France mette un terme aux mutilations et aux «traitements» hormonaux non consentis sur les nouveau-nés et les jeunes enfants intersexes. Alors que l’Assemblée nationale a rejeté un amendement à la loi bioéthique qui allait dans ce sens, l’Etat français a été rappelé à l’ordre par l’ONU en 2016, ainsi que par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour «torture» et «mutilations infantiles». Ces rappels à l’ordre n’ont toujours pas été suivi d’évolutions dans la loi, 5 ans plus tard. Ce n’est pas digne d’un pays qui se revendique démocratique.

Nous demandons également la fin de la psychiatrisation des parcours de transition médicalisée des personnes trans. L’accès aux parcours de transition médicalisée doit s’effectuer sans aucune validation ou procédure diagnostique et sur la base du consentement éclairé, ceci pour les personnes trans de tous âges. Les corps et les identités des personnes trans n’ont pas à être à la merci de conglomérats de médecins, en particulier de psychiatres auto-proclamés experts sur le sujet et déniant par cette prétention la liberté de choisir son praticien. En matière de transition médicale, comme administrative, l’autodétermination doit être la règle. 

Nous demandons une procédure de changement de mention de « sexe » libre, gratuite et accessible sur simple déclaration, la réécriture de la circulaire de 2016 sur le changement de prénom, ainsi que la reconnaissance explicite dans le Droit de l’identité de genre des personnes non binaires. A long terme nous souhaitons la suppression de la mention de « sexe » de l’état civil.

Nous souhaitons rappeler qu’il est nécessaire d’abroger l’interdiction d’achat d’acte sexuel de la loi du 13 avril 2016 et toutes formes de répressions qui renforceraient la situation de précarité et de détresse sanitaire des travailleurs et travailleuses du sexe. Nous demandons la mise en œuvre d’une politique sociale et de protection des TDS en luttant contre l’exploitation, le travail forcé et la traite, avec une attention particulière envers les personnes étrangères et/ou en situation irrégulière.

Nous demandons tout simplement à ce que nos corps nous appartiennent. Nous voulons la création de démarches pour rendre plus accessible le don de gamètes, permettre l’autoconservation des ovocytes, de ne pas rendre obligatoire le consentement du partenaire, et de lever l’interdiction du double don de gamètes. Nous demandons que les hommes trans et les personnes non binaires, les lesbiennes et les femmes seules puissent accéder à la procréation médicalement assistée. Nous demandons une ouverture de la PMA , avec remboursement à 100 %, pour toutes et tous, quelle que soit la situation de famille ou l’identité de genre. Nous revendiquons également la possibilité de choisir et de pouvoir avoir accès à l’appariement lors d’une PMA, ainsi que des campagnes spécifiques de recrutement de donneurs non-blancs dans les centres de PMA pour rendre plus égalitaire les délais d’attentes.

Jamais trop ! 

Oui, aujourd’hui nous vous l’affirmons et nous le revendiquons : il n’est plus grave d’être toujours trop pédé·e, racisé·e, folle, androgyne, séropo, gouine, vieux ou Trans… Ces insultes qui nous collent à la peau doivent être notre force et une partie de nos identités plurielles. Aujourd’hui, plus que jamais dans cette période où les idéologues de tous bords souhaitent nous diviser, nous avons besoin de toutes celles et ceux qui sont « toujours trop ». Nous avons besoin de toutes celles et ceux qui croient en l’égalité des Droits et à la justice sociale. Nous nous battrons demain pour toutes les victimes, pour toutes celles et ceux qui en auront besoin, avec toute la force et toute la pédagogie qui nous animent. Car si nous sommes peut-être « toujours trop », nous ne serons jamais de trop pour mener à bien nos combats.

La Pride Marseille 2021 demande :
  1. L’arrêt immédiat des mutilations et des traitements hormonaux non consentis sur les enfants et adolescent·e·s intersexes.
  2. L’arrêt des psychiatrisations des parcours de transition des personnes Trans.
  3. La déjudiciarisation de la procédure de changement de la mention «sexe».
  4. La réécriture de la circulaire de 2016 sur le changement de prénom.
  5. L’utilisation du prénom d’usage des personnes Trans, dans toute la vie scolaire des élèves concerné·e·s.
  6. La formation continue de l’ensemble des personnels éducatifs sur les LGBTIphobies, en lien avec les associations concernées.
  7. La régularisation immédiate, inconditionnelle et sans «enquête de vérification» de toutes les personnes LGBTI+ migrantes
  8. Une politique de santé publique pour la réduction des risques liés aux IST et à l’usage de drogues pour toutes les personnes concernées.
  9. L’accès pour toutes et tous, quelle que soit l’identité de genre et la situation familiale à la PMA et aux techniques de don et conversation de gamètes.
  10. Une réforme séparant la filiation de la biologie, et la reconnaissance automatique du second parent en cas de PMA.
  11. La transcription des Etats-civils pour les enfants nés à l’étranger par GPA.
  12. L’abrogation de l’interdiction d’achat d’acte sexuel de la loi du 13 avril 2016.
  13. La mise en place d’une politique sociale et de protection des TDS.
  14. Le respect des choix des seniors concernant leur fin de vie.
  15. La refonte du système de tutelle et curatelle.
  16. Une loi explicite pour interdire les thérapies de conversion.
  17. La création d’un centre LGBTI+ à Marseille.
  18. Que les élu·e·s du territoire prennent des positions claires contre toutes formes de LGBTIphobies.
  19. L’engagement des élu·e·s du territoire pour une politique ambitieuse et transversale de lutte contre les LGBTIphobies.
  20. Enfin, nous demandons à nos communautés de prendre conscience et de lutter contre toutes formes de discriminations en leurs seins.

PRIDE MARSEILLE 2021 : TOUJOURS TROP ! PAR FIERTÉ MARSEILLE ORGANISATION

La 28ème édition de la Pride Marseille se déroulera du 24 juin au 3 juillet 2021. Ce dossier raconte comment les associations du territoire et l’équipe de la Pride ont décidé de dénoncer les normes et quel a été le cheminement pour arriver à ce mot d’ordre «TOUJOURS TROP». 

Faire bouger les normes !

Les années se suivent et les statistiques tombent. Les agressions, les gamins mis à la porte, les injures, et aussi parfois les meurtres font encore partie de notre paysage quotidien. Chaque année, on se demande si nous arriverons à bout de ces ignominies. Certes le Droit avance : la dépénalisation, la dé-psychiatrisation, le mariage, le Droit à la famille… mais il y a encore à faire sur la PMA, sur la transparentalité et sur la famille. Certes le quotidien de beaucoup de membres de notre communauté va mieux et certain·e·s d’entre-nous se sentent bien dans la Société. Pourtant, encore beaucoup de jeunes de la communauté se suicident, les personnes transgenres se battent pour faire leur transition et expliquer, faire son coming-out est encore difficile, beaucoup se sentent en souffrance dans ce monde hétéronormé qui ne laisse que peu de place à la différence. Les insultes fusent encore pour celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre. 

Si le Droit est notre meilleur bouclier, il ne suffit pas. Ce sont les normes qu’il faut faire évoluer car ce sont elles qui façonnent le regard de l’Autre. Et c’est dans ce regard, dans cet Autre que se forge notre construction et notre identité. Les Fiertés sont là pour ça : Pour faire bouger les normes en questionnant la Société. Il faut réfléchir, remettre en cause les normes qui dictent nos regards et nos actions et ainsi aller au-delà des conventions. En plus de son rôle de revendication, de son rôle de visibiliser l’action des associations, de son rôle de valoriser la culture LGBTI+, l’équipe de la Pride Marseille a souhaité faire bouger les lignes, remettre ces normes en question en dénonçant les étiquettes qu’elles produisent.

Toujours trop

«Trop masculine»«trop effémin黫trop folle»«trop gouine» mais aussi «trop pute»«trop gros·se»«trop noir·. Ce «trop» renvoie à un référentiel que les membres de notre communauté ne souhaitent pas se voir imposer. Celui de l’hétérosexualité, celui de la masculinité, de la féminité, de la binarité des genres et des rôles de genre qui l’accompagnent. Ces codes sont ceux qui aboutissent aux étiquettes que l’on nous colle et inéluctablement aux insultes et aux préjugés qui aboutissent encore trop souvent aux discriminations et aux agressions. Ce sont ces étiquettes qui nous empêchent de vivre librement dans l’espace public, de nous construire dans nos familles, d’être visibles dans le monde du travail et dans la société en général. C’est ce que notre mot d’ordre «Toujours trop»dénonce cette année : Ce cadre lourd à porter qui n’a de sens que pour la majorité. Cette même majorité qui oublie les moins visibles, les minoritaires.

Dans une société qui évolue, qui d’autre que notre communauté LGBTI+ peut venir questionner les normes liées à la sexualité, aux modèles familiaux, aux corps ou au genre ? Celles et ceux qui décrivent les Marches des Fiertéscomme de simples manifestations festives (ou vulgaires selon qui s’exprime), passent à côté de tout un travail qui se traduit par une programmation militante riche, pour laquelle la Pride Marseille est reconnue. Cette réflexion et la programmation qui en résulte a pour objet de proposer une réflexion militante dans l’espoir qu’elle vienne nourrir les débats sociétaux. Les rendez-vous de la Fierté LGBTI+ sont le principal outil de notre communauté pour interpeller le public au-delà des revendications pour l’égalité des Droits. Ils sont le fer de lance politique de notre communauté pour aller questionner ce qui semble établi et gravé dans le marbre.

Le féminisme et la masculinité

Les combats homosexuels devenus plus tard LGBTI+ n’ont réellement commencé à peser dans l’histoire que depuis la seconde moitié du XXème siècle, alors que des traces importantes du féminisme apparaissent, quant à elles, dès le siècle des lumières. Ces mouvements avancent depuis en battant en brèche la hiérarchie sociale des sexes. Ils ont abouti à une situation qui s’est nettement améliorée dans nos sociétés occidentales pour les femmes. Pourtant les féminicides, le harcèlement, la place des femmes dans le monde du travail, dans l’espace domestique, dans nos propres associations nous montrent que ces combats sont loin d’être achevés et nécessitent d’exister pour faire sauter des verrous encore nombreux. Il s’agit de rééquilibrer les Droits et d’instaurer l’égalité dans la réalité et pas seulement dans les lois. Ce sont bien des normes sociétales dont il s’agit. Or, les mouvements féministes dont les luttes sont pourtant jalonnées par des chiffres macabres, peinent encore à faire bouger ces dernières lignes.

La solution ne viendrait-elle pas alors des hommes eux-mêmes, car c’est bien sur l’éducation de nos petits garçons que repose l’espoir d’une société dont le cercle des considérations serait plus large et surtout plus apaisé. Si les femmes ont depuis longtemps réfléchi à leur condition, la condition des hommes, elle, sous couvert de l’évidence, n’est pas souvent remise en cause. Les hommes, par leur position dominante, n’ont en effet aucune raison de la remettre en question ou même simplement de la réfléchir. Pourtant, comme l’a fait remarquer Elisabeth Badinter, être un homme se dit plus volontiers à l’impératif qu’à l’indicatif. «Sois un homme, un vrai» n’a en effet pas d’équivalent féminin. L’impératif, de fait, implique que cela ne va pas de soi. L’homme dans nos cultures comme dans de nombreuses civilisations est exhorté de prouver sa masculinité notamment dans sa jeunesse. Ces preuves, telles que les rites de passage dans certaines cultures, ou le sport par exemple dans nos modes de vies contemporains et occidentaux, sont omniprésentes. Il apparaît aussi que la masculinité se construit par la négation. Pour être «un homme, un vrai», pour ne pas être un bébé, pour ne pas être une femme ou un homosexuel, les garçons doivent souvent passer par une forme de lutte contre la féminité. Nous savons par Erick Erickson, depuis 1950, que l’acquisition d’une identité sociale passe par la différence autant que par la ressemblance mais cette relation par l’exclusion et la négation n’est-elle pas plus différentielle chez les garçons que chez les filles ?

Le dénigrement des femmes et des valeurs dites féminines ne viennent-elles pas tout simplement de l’éducation et de la construction sociale que l’on fait du genre ? Ainsi la réflexion autour de la masculinité ne serait-elle pas la principale clé pour résoudre les problèmes de sexisme ? Notre thématique a pour objectif de vous amener plus loin… 

Comment ne pas parler du genre ?

Nos détracteurs nous incrimineront encore en dénonçant notre obsession de la question du genre et notre rejet du déterminisme biologique. On pourrait leur répondre comme l’a fait Elisabeth de Fontenay que c’est pourtant bien la singularité de l’être humain que de refuser de s’en tenir à la fatalité biologique ! On pourrait aussi leur répondre que le genre est partout et surtout qu’il est institutionalisé par l’Etat lui-même, dès la naissance. Cette assignation n’est-elle pas elle-même une obsession visant à enfermer les individus dans une conception binaire ? Pire cette assignation de genre ne nous assigne-t-elle pas à un destin différent selon que l’on est un homme ou une femme ? Statistiquement, la réponse est implacable.

Les mouvements LGBTI+ ne nient pas les genres masculins ou féminins, ni les réalités anatomiques. Ils défendent une vision plus nuancée du concept du genre, bâtie sur une construction identitaire reléguant l’anatomie à la portion congrue : le genre est une construction sociale, culturelle, et par conséquent évolutive en fonction de l’époque et du lieu. Quant à l’anatomie, tant arguée par les conservateurs, on sait depuis 150 après JC, par Galien de Pergame que les deux sexes relèvent d’une anatomie commune. Même notre anatomie n’est pas si tranchée ! Nous sommes convaincus que le genre n’est qu’une construction socialeC’est nous qui fabriquons nos petites filles et nos petits garçons.

La question de la transidentité vient remettre en cause la pertinence de l’assignation à la naissance et notre conception si péremptoire et si binaire du genre. Nous voulons remettre en cause ce qui semble immuable comme notre communauté l’a toujours fait. Nous voulons aller éclairer les endroits les plus sombre de notre inconscient qui font perdurer les stéréotypes les plus ravageurs pour nos enfants. Cette réflexion soulève inéluctablement toute la fragilité du modèle binaire de nos cultures. Même les psychanalystes, en leurs temps, introduisaient déjà que la féminité et la masculinité n’étaient qu’une question de proportion et qu’elles étaient soumises à des variations considérables d’un individu à l’autre.

…ou plutôt de ses stéréotypes

Ce n’est pas tant le genre qui est remis en question que les stéréotypes et les rôles de genre. C’est donc bien le conditionnement lié à l’éducation et la hiérarchie qu’il implique qui est remis en cause. Le débat se situe sur l’inné versus l’acquis, chacun donnant à l’un plus d’importance qu’à l’autre. Un petit garçon aime-t-il se battre, aime-t-il le bleu parce qu’il est un petit garçon ou bien parce que nous lui transmettons depuis tant de générations qu’il ne sera un petit garçon que parce qu’il suivra ces exhortations. Pour commencer à y répondre, nous pourrions rappeler qu’au début du siècle le bleu était la couleur des filles et le rose celle des garçons… Tout est une question de normes !

Au-delà du genre, ce sont les normes inégalitaires qui lui sont liées et qui nous préoccupent. La défense de l’irréductibilité du masculin et du féminin est acceptable si elle n’est pas liée à l’inégalité, dans les Droits, dans la visibilité et dans la réalité quotidienne.

Notre communauté encourage elle-même les stéréotypes en valorisant parfois l’hyper-virilisation, en dénigrant et censurant la féminisation de certains hommes et inversement pour les femmes. La révulsion de certain.es à partager des lieux de Cruising, des applis de rencontre ou des toilettes avec des personnes transgenres est un exemple encore trop souvent rencontré. N’oublions jamais que cette gêne, cette haine est aussi intracommunautaire. Concernant la haine, les mots d’Otto Weininger nous interpellent : «on aime en autrui ce qu’on voudrait être, On hait ce qu’on ne voudrait pas être». Ainsion ne hait que ce dont on est proche (et que l’on veut éviter) et l’autre n’est en ce cas qu’un révélateur. C’est vrai dans notre communauté comme pour d’innombrables sujets.

Et si nous parlions des corps ?

Comment enfin, après avoir évoqué tous ces sujets, ne pas parler des corps. Ces corps qui par nature offrent à l’autre ce que nous sommes et donnent à l’autre cet illégitime droit de pouvoir le juger. Le corps de la femme d’abord, dans l’espace public, souvent jugé, commenté, insulté. Les corps transgenres, queers, tous ceux qui ne répondent pas clairement à la norme, à l’apparence que nous assigne la société sont constamment insultés. 

Les corps est le prétexte aux insultes, soumis en permanence au jugement de l’autre, à son regard. Le corps est le réceptacle de toute la violence qu’elle soit suggérée, verbale ou trop fréquemment physique. Alors que le corps est ce que nous avons de plus personnel, il fait l’objet d’assauts incessants qui, lorsqu’ils nous atteignent, sont souvent les plus douloureux et nous infligent les plus profondes cicatrices. Pour nos frères et sœurs transgenres, non-binaires et intersexes, le premier assaut est celui de l’assignation à la naissance qui constitue la mère de toutes les violences à venir. Violences qui ne peuvent s’atténuer que si la société, le législateur et le monde médical acceptent, collectivement, que cette assignation «initiale» ne soit pas une vérité absolue et qu’elle ne soit pas gravée dans le marbre.

Les normes sur la féminité, sur la masculinité, sur les corps, sur le genre sont la source des discriminations. Notre communauté par définition est souvent en dehors de ces modèles. Notre volonté n’est pas de nier ces normes dans lesquelles, d’ailleurs, beaucoup se retrouvent. Notre volonté est de les questionner et d’ouvrir ces normes à d’autres possibles. Nous avons montré que nous pouvions réussir d’autres modèles d’amours et de familles. Notre volonté est que chacun et chacune puisse être libre. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu créer cette année une série de podcasts qui vient questionner certaines de ces normes. Notre campagne de communication s’est axée sur les conséquences de ces normes et sur les étiquettes que l’on supporte et que l’on a tant de mal à décoller. Les associations quant à elles proposent des expositions, des projections, des conférences qui viennent interroger les normes. A vous à présent de vous questionner et de remettre en question votre propre regard, vos stéréotypes et les normes que vous imposez à l’Autre.

ÉLECTIONS RÉGIONALES EN REGION SUD : LA PRIDE MARSEILLE SORT DE SA RÉSERVE !

Les 20 et 27 juin prochains se tiendront le premier et le second tour des Elections Régionales.

La PRIDE MARSEILLE est par essence apartisane. Elle a travaillé et travaillera toujours avec tou·te·s les élu·e·s démocrates et républicain·e·s, quelle que soit leur couleur politique, dans la mesure où elles-ils défendent les valeurs du vivre ensemble et les Droits des personnes LGBTI+. 

Mais il existe néanmoins des «lignes rouges» que nous ne pouvons pas accepter, notamment celle de la remise en cause des Droits fondamentaux et celle qui conduirait nos associations à ne plus pouvoir agir correctement contre les discriminations et de fait, à invisibiliser celles et ceux d’entre-nous qui en ont le plus besoin, notamment les personnes les plus précaires de notre communauté.

Confrontée à une situation politique préoccupante et inédite en Région Provence Alpes Côte d’Azur, la Pride Marseille se voit à nouveau contrainte de sortir de sa réserve. Elle exhorte les électrices et les électeurs, notamment celles et ceux qui sont issu·e·s de notre communauté, à bien mesurer le sens qu’ils s’apprêtent à donner à leurs colères, et à bien réfléchir leurs votes.

La PRIDE MARSEILLE tient à rappeler les propos récents de Monsieur Thierry Mariani au sujet de la communauté LGBTI+ :

  • Le 03 juin 2021, Thierry Mariani était invité du « 8h30 de France Info« . A la journaliste qui lui demandait «Vous n’allez pas couper les subventions aux associations LGBT dans votre Région ?», Monsieur Mariani a répondu : «Je suis pour qu’il n’y ait aucune discrimination, mais je suis contre aussi le fait qu’il y ait aucune promotion d’une communauté quelle qu’elle soit.» Au journaliste qui le relance, il précise : «Il n’y a pas de raisons que je coupe des subventions pour des associations si elles luttent contre la discrimination. Par contre, si c’est des subventions pour lutter pour une sorte de promotion de certaines communautés, que ce soit celle que vous avez évoqué, ou que ce soit d’autres communautés, j’allais dire d’origines étrangères, là oui nous couperons les subventions».
  • De même, lors du débat des élections Régionales diffusé sur France 3 Provence Alpes Côte d’Azur le 9 juin dernier, au sujet des subventions accordées aux manifestations de la Fierté LGBTI+, Thierry Mariani a déclaré, très embarrassé : «Je vous rassure on financera des personnes ou des associations qui ne partagent pas forcément nos opinions».

Nous tenons à rappeler que le travail de nos associations n’est ni du communautarisme, ni du lobbying, ni du prosélytisme :

  • Nous ne militons pour aucun droit supplémentaire, nous voulons l’égalité des Droits.
  • Nous ne militons pas pour une place privilégiée mais pour l’inclusion. Nous voulons que notre société laisse la place à chacune et chacun d’entre nous autour de la table, quelles que soient nos différences. 
  • Nous militons pour le vivre ensemble et pour que notre identité de genre, notre orientation sexuelle ne soient pas des éléments de précarisation ou de discrimination.

Nous tenons à rappeler fermement que le fait d’être une personne lesbienne, gay, bi·e, trans ou intersexué·e n’est pas une opinion et encore moins un choix. Et quand bien même ce serait un choix, nous pensons que chacun et chacune d’entre nous est libre d’aimer sans risquer l’insulte, la moquerie ou la violence.

Nous tenons également à rappeler que la PRIDE MARSEILLE et les associations LGBTI+ ne font aucunement de la «promotion», terme que nous trouvons d’ailleurs bien mal employé à notre encontre par un homme politique en pleine campagne électorale. Nous n’agissons pas comme des lobbyistes pour défendre un intérêt particulier ou pour préserver des privilèges. Nos militant.es œuvrent bénévolement et quotidiennement pour améliorer les conditions de vie des personnes LGBTI+ : parler de «promotion» est une méconnaissance et un déni du travail de terrain exemplaire de nos pairs.

Faire le choix du Rassemblement National et de la liste portée par Thierry Mariani, c’est faire un choix qui s’oppose à toutes les valeurs et de toutes les luttes qui sont portées par la communauté LGBTI+.

Faire le choix du Rassemblement National et de la liste portée par Thierry Mariani c’est accepter de confier notre région pendant les 6 prochaines années à des élu·e·s qui nient et rejettent nos luttes, nos revendications, et le travail de nos associations pour «faire Société».

Pour toutes ces raisons, la PRIDE MARSEILLE sort exceptionnellement de sa réserve et appelle les électrices et les électeurs de la Région Provence Alpes Côte d’Azur à se rendre massivement aux urnes les 20 et 27 juin prochains, à bien mesurer l’enjeu de cette élection, et à voter pour les listes qui portent les valeurs du vivre ensemble et de la République.

FIERTÉ MARSEILLE ORGANISATION – LE BUREAU

LA 28ème ÉDITION DE LA PRIDE MARSEILLE AURA BEL ET BIEN LIEU DU 24 JUIN AU 3 JUILLET 2021

LA MARCHE DES FIERTÉS SE DÉROULERA LE SAMEDI 3 JUILLET 2021

La Marche des Fiertés clôturera 10 jours d’évènements tels qu’une Soirée d’Ouverture, de nombreux évènements festifs et militants labellisés sous le nom de PrideWeek, un Festival des Fiertés et comme l’année dernière, des évènements digitalisés avec une émission et une nouveauté : la production de 5 podcasts.

Comme la plupart des organisateurs d’évènements du monde entier, l’équipe de bénévoles de la Pride Marseille n’a pas beaucoup de visibilité depuis qu’elle travaille à la mise en œuvre de son projet 2021.

Nous avons travaillé sur deux grands axes :

  • Faire marcher à nouveau la communauté LGBTI+ de notre territoire dans les rues de Marseille (Marche des Fiertés).
  • Maintenir une digitalisation de nos évènements en lui donnant plus de profondeur cette année.

LE FESTIVAL DES FIERTÉS

Aux côtés de ces objectifs, il nous tient à cœur de programmer le Festival des Fiertés mais sa réalisation reste très incertaine à ce jour. Nous avons étudié la possibilité de réaliser des tests à l’entrée. Nous avons réduit la jauge à 1.500 personnes, réaménagé le festival pour limiter les concentrations de personnes tout en veillant à l’équilibre économique du projet malgré une jauge divisée par cinq ! 

A ce jour, en configuration debout, nous ne connaissons toujours pas précisément les contraintes qui nous serons imposées dans moins de deux mois.

Ces contraintes ont des impacts financiers et humains importants et bien que toutes les options aient été étudiées avec la plus grande rigueur et présentées depuis plusieurs semaines à l’ARS, à la Préfecture, à la Municipalité et au Ministère de tutelle, nous ne savons pas si nous pourrons proposer le Festival des Fiertés cette année.

Nous ne savons pas non plus si ces mesures seront connues dans un délai raisonnable pour nous permettre d’adapter l’évènement. 

Dans tous les cas, l’option la plus probable sera celle d’un festival limité à 1.500 personnes, devant le Palais Longchamp (contrairement à 2019 et 2016 où il se situait dans la partie haute du Parc).

Le niveau de sécurisation depuis l’attentat de Nice (2016) et les nouvelles contraintes sanitaires nous imposent un niveau de compétences qui est de plus en plus incompatible avec les ressources exclusivement bénévoles de l’association Fierté Marseille Organisation. Seuls l’acharnement, le travail et l’envie de proposer un évènement sûr et de qualité nous permettent de faire face à ses difficultés. Le bureau de l’association tient d’ailleurs à remercier et à mettre en lumière le dévouement de cette petite équipe d’une dizaine de personnes. 

LES PODCASTS

La Pride Marseille a souhaité, cette année, remettre au centre de son action un élément important, celui du questionnement de la société civile et de la communauté LGBTI+ sur des grands sujets sociétaux. Qui d’autre que notre communauté peut questionner sur des sujets touchant au genre, à la sexualité et aux normes ?

La Pride Marseille souhaite ainsi contribuer à faire évoluer les normes et lutter contre les stéréotypes et le sexisme à l’origine de toutes les discriminations. Nous produirons donc 5 podcasts autour de notre mot d’ordre « Toujours trop », sur les injonctions sociales et les normes, avec des personnalités reconnues dans leur domaine de compétences. Ces podcasts seront diffusés à partir du 3 juillet 2021. Ils parleront des normes dans la masculinité, sur les corps, dans la sexualité, et ils aborderont les questions de l’intersectionnalité et du Chemsex.

LA PRIDEWEEK

La Pride Marseille propose en partenariat avec les associations et les commerces 10 jours d’évènements militants, culturels et festifs. Ce sont donc des expositions, une grande soirée cinéma, des conférences qui seront proposées pendant la PrideWeek. Cette année encore nous renouvelons notre partenariat avec les libraires de la région pour visibiliser la littérature LGBTI+. La nouveauté réside cette année dans la musique avec une grande conférence sur le rôle précurseur des LGBTI+ dans les courants musicaux et la musique classique que nous mettrons au cœur de la soirée d’inauguration avec comme thématique l’invisibilité des femmes compositrices et le genre des instruments.

LA MARCHE DES FIERTÉS

Enfin la Marche des Fiertés viendra clôturer ces journées festives et militantes pour marquer nos revendications et exister une fois dans l’année dans l’espace public de la ville. 

La Pride est le seul jour de l’année où nous pouvons marcher la tête haute et sans peur de l’agression, rejoints par nos allié.es et par toutes celles et ceux qui défendent nos Droits. 

Le seul jour !

Cette année, même si les dispositifs seront adaptés aux conditions sanitaires avec un seul char de tête et une sonorisation limitée, la Marche des Fiertés sera bel et bien présente dans les rues de Marseille. Peut-être moins festive, mais plus revendicative, comme un retour aux sources des combats LGBTI+.

Cette année, la Pride Marseille se déroulera donc ainsi :

Jeudi 24 juin 2021 – Soirée d’ouverture de la Pride Marseille 2021

Du 24 juin au 3 juillet – PrideWeek (semaine militante, culturelle et festive)

1er, 2 et 3 juillet 2021 – Festival des Fiertés (à confirmer)

Date de diffusion à venir – Pride Virtuelle en ligne

Date de diffusion à venir – Podcasts autour du thème « Toujours trop »

Samedi 3 Juillet 2021 – Marche des Fiertés

FIERTÉ MARSEILLE ORGANISATION – LE BUREAU

ALORS QUE LA PROPOSITION DE LOI BIOÉTHIQUE SERA BIENTÔT DISCUTÉE AU SENAT

«Ils nous ont dit que l’on ne devait pas exister»

Ce sont les paroles des agresseurs de deux lesbiennes à Angers, en début d’année, lors d’un rassemblement de la Manif Pour Tous.

Cette coalition voudrait nous faire croire, depuis de nombreuses années, qu’elle est la fervente défenseure d’un modèle familial traditionnel, le tout sans homophobie, sans lesbophobie, sans transphobie… C’est un mensonge : ce mouvement obscurantiste permet la libre expression de personnes LGBT-phobes qui persistent à nier notre existence, nos familles plurielles, nos Droits acquis et futurs.

Ces personnes souhaitent continuer leurs atermoiements dans l’espace public au cours du week-end des 30 et 31 janvier, car le projet de la loi bioéthique, dont l’accès à la PMA pour toutes est un élément central, sera examiné au Sénat à partir du 2 février. Ces rassemblements indignes souhaitent s’opposer à une volonté sociétale sans appel (65 % des personnes interrogées adhèrent à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, sondage IFOP 13/09/2019) et au calendrier parlementaire démocratique.

«Nos familles n’ont pas moins de valeurs que les vôtres»

Si nous avons confiance dans les élu.es allié.es pour porter enfin à terme ce projet de loi, il est nécessaire de souligner que rien n’est encore joué. Ainsi, nous rappelons que nous demandons l’extension de la PMA à toutes les femmes seules ou en couple mais également aux hommes trans privés encore une fois de leur liberté de disposer de leur corps, et que celle-ci soit remboursée à 100 %.

Nous voulons la reconnaissance automatique du second parent en cas de PMA car l’absence d’extension de Droit commun est forcément une discrimination. Aujourd’hui en France, certains parents doivent adopter leurs propres enfants : il s’agit d’une aberration autant que d’une humiliation.

La PRIDE MARSEILLE s’engage une nouvelle fois pour l’égalité de toutes et tous vis-à-vis des techniques de procréation médicalement assistée, sans condition de statut marital, d’orientation sexuelle ou d’identité de genre et veut réaffirmer son combat contre les ennemis qui nient nos existences.

Nous existons, nous persistons, nous résistons !

Fierté Marseille Organisation – Le Bureau

LA PRIDE MARSEILLE ADRESSE UN MESSAGE A LA FUTURE ÉQUIPE MUNICIPALE

Ce premier samedi de juillet, nous sommes tristes mais nous voulons aussi être porteurs d’espoirs et de propositions.

Cet après-midi, la PRIDE MARSEILLE ne marchera pas dans les rues de notre ville. La pandémie a entrainé le report de notre programmation (du 28 août au 5 septembre) et l’annulation de la Marche et du Festival des Fiertés qui étaient initialement prévus ce week-end.

Dans ce contexte particulier, nous sommes néanmoins Fier.es et mobilisé.es pour l’avenir de notre communauté plurielle. 

Dans le cadre des élections municipales et métropolitaines, La PRIDE MARSEILLE souhaite adresser un message constructif et surtout rappeler quels sont les axes nécessaires et minimums d’une politique d’inclusion LGBTQI+ à l’échelle d’une Mairie.

La politique que nous souhaitons peut se résumer autour de 4 axes essentiels. Ils doivent, selon nous, être amorcés et déclinés dès les 100 premiers jours du mandat :

1 – La visibilité

Nous attendons que le ou la 1ère magistrat.e de la Ville soit un.e act.rice.eur de premier plan pour la promotion de la diversité et de l’inclusion en particulier des personnes LGBTQI+. Cet engagement nécessite l’envoi de signaux forts :

  • Une prise de parole systématique lorsque des cas de discriminations et de violences LGBT-phobes surviennent.
  • Un soutien visible à la PRIDE MARSEILLE.
  • Une politique d’inclusion portée par toutes les mairies de secteurs et dans tous les quartiers.
  • Un discours de politique générale axé sur les minorités, l’inclusion et la santé communautaire, élaboré avec les associations et qui donnera le cap des 6 années de mandat.

2 – L’exemplarité

La Mairie, comme la Métropole sont d’abord deux institutions qui regroupent un nombre important d’agents. Comme n’importe quelle entreprise, elles doivent avoir une politique de ressources humaines adaptée en ce qui concerne la RSE et l’inclusion.

  • Mise en place d’une politique de tolérance 0 par DRH et le DGS sur les propos, sous-entendus et autres manifestations LGBT-phobes au sein des services.
  • Mise en place d’une politique engagée en faveur de la diversité et de l’inclusion, avec la signature d’une charte d’engagement.
  • Formations à l’inclusion et à la diversité des agents et des chefs de services.
  • Formations des agents d’état civils sur les sujets de la transidentité.
  • La Mairie doit être fer de lance et doit fédérer les autres institutions dans sa politique générale (Préfecture, Préfecture de Police, Rectorat, AP-HM, Institutions culturelles, groupements de dirigeants, collectifs citoyens… etc.)

3 – Une co-construction avec les associations

La Mairie et la Métropole doivent être soutenantes du tissu associatif local qui dispose de l’expertise et de la légitimité pour beaucoup d’actions. La Mairie doit être en contact permanent avec les associations du territoire pour être la plus précise et la plus pertinente dans ses réponses.

  • Favoriser la mise en œuvre, par les acteurs du tissu associatif, d’un Centre LGBTQI+ visible dans la ville qui a pour vocation d’être un outil important de la politique de diversité.
  • Soutien logistique, financier mais aussi de compétences pour les associations.
  • Construction d’une politique générale de la diversité et de la santé communautaire en concertation avec les associations (éducation, sécurité, lutte contre les discriminations, solidarité, tourisme, évènements… etc.)
  • Mise en place d’un suivi collaboratif de la politique de la Ville sur les sujets LGBTQI+ (réunion régulière avec les acteurs, les élu.es et les personnels chargés de ces sujets). 

4 – Une ambition

Comme pour de nombreux sujets, les élu.es de la Ville de Marseille ont manqué d’ambition et de vision pour notre cité. Nous souhaitons que la future municipalité soit visionnaire et plus ambitieuse pour que Marseille soit non seulement inclusive pour ses habitant.es mais qu’elle soit aussi reconnue pour sa politique de diversité à l’international.

  • Une véritable ambition favorisant la visibilité de la PRIDE MARSEILLE en France et à l’international.
  • Création d’un Centre LGBTQI+ qui soit investi à la fois dans l’ensemble des quartiers du territoire, mais aussi engagé et impliqué dans des initiatives nationales et internationales.
  • Que les élu.es portent au niveau national et international des messages de diversité et les revendications de notre communauté pour contribuer à l’avancement de nos sociétés.
  • Que la politique d’inclusion et de diversité soit plus transversale et vienne compléter d’autres thématiques comme l’éducation, le tourisme, l’économie… comme le font déjà d’autres institutions politiques engagées et de nombreuses entreprises actives dans la RSE.
  • La concrétisation de la politique «Marseille sans SIDA».
  • Une politique de soutien à l’ouverture de commerces et au développement du tourisme LGBT-Friendly, avec la mise en place d’une formation des personnels (hôtellerie, restauration…), d’une charte d’accueil et d’un label LGBT-Friendly. 

Les équipes de la PRIDE MARSEILLE et les associations du Comité de Pilotage Inter-associatif et Commerçant sont à la disposition des futur.es élu.es pour venir construire les actions de cette politique.

Le but de ce document n’est pas de détailler le contenu des actions mais plutôt de poser les fondations et la structure d’une politique générale favorable et juste envers notre communauté.

Ce premier samedi de juillet, la PRIDE MARSEILLE ne manifeste pas sa Fierté dans la rue mais elle se mobilise à vos côtés. Elle marche pour une ville inclusive, accueillante et ouverte à la diversité.

Fierté Marseille Organisation – Le Bureau

ÉLÉCTIONS MUNICIPALES : LA PRIDE MARSEILLE DENONCE LES LIGNES ROUGES À NE PAS FRANCHIR

A l’issue du 2ème tour des élections municipales et avant la réunion Conseil municipal qui désignera sa mairesse ou son maire, Marseille arrive à un tournant de son histoire. A la nouvelle du désistement de Martine Vassal, candidate Les Républicains, au profit de Guy Teissier, député de la 6ème circonscription des Bouches-du-Rhône, la PRIDE MARSEILLE lance un appel solennel à tou.tes les élu.es du Conseil Municipal.

La PRIDE MARSEILLE est par essence apartisane. Elle a travaillé et travaillera toujours avec tou.tes les élu.es démocrates et républicains, quelle que soit leur couleur politique, dans la mesure où elles-ils défendent les valeurs du vivre ensemble et les Droits des personnes LGBTQI+. 

Mais il existe néanmoins des «lignes rouges» que nous ne pouvons pas laisser franchir, notamment celle de la remise en cause des Droits fondamentaux et celle des tractations avec le Rassemblement National.

La présence dans cette élection de Valérie Boyer, députée de la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône, en qualité de porte-parole était signal fort qui a été compris par l’ensemble de notre communauté. Ses positions et son implication dans la Manif Pour Tous étaient connues tant au niveau national que local.

Ce soir, la nomination de Guy Teissier, nous amène à sortir de notre réserve. Nous ne pouvons pas nous taire !

L’absence de médiatisation des positions de Guy Teissier nous conduit à éclairer notre communauté sur le parcours et les prises de paroles de l’homme qui remplace Martine Vassal et qui prétend devenir Maire de Marseille. 

Nous attirons l’attention des conseillères et des conseillers municipaux sur les éléments suivants :

  • Guy Teissier a débuté sa carrière politique au sein du groupe d’extrême droite « Union nationaliste ».
  • En 2011, il fait partie des 80 députés et 113 sénateurs qui exigent le retrait de manuels scolaires abordant l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
  • En 2013, à l’époque député UMP, il vote contre le Mariage pour tous.
  • En 2017, il est signataire aux côtés de Valérie Boyer d’une proposition de loi associant pédopornographie et Mariage pour tous. Voici un extrait de ce texte : «Mieux protéger l’enfant est possible : tout d’abord par la transposition des textes internationaux, en particulier la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, la convention de la Haye sur l’adoption ainsi que les directives européennes, en particulier celle sur la pédopornographie. En second lieu et corrélativement, par la correction des incohérences de notre droit, qui tiennent, par exemple, à ce que le mariage entre personnes de même sexe ait été mal placé dans le code civil.»

Enfin, en 2014, Guy Teissier est assigné en justice pour certaines de ses positions extrêmes, plus exactement, il est poursuivi en diffamation pour ses propos sur la saleté de Marseille et son «africanisation»supposée.

Marseille a besoin d’une mairesse ou d’un maire digne et exemplaire autant par ses propos que par ses actes. 

Pour toutes ces raisons, la PRIDE MARSEILLE sort exceptionnellement de sa réserve et appelle tou.tes les élu.es du Conseil Municipal, celles et ceux qui refusent la stigmatisation des personnes LGBTI+ et de toutes les minorités qui composent notre ville, à voter pour une candidate ou un candidat qui ne soit pas entaché par les stigmates des LGBTphobies.

Fierté Marseille Organisation – Le Bureau